mercredi 19 mai 2010

Corse - Hongrie 2010 : jour 3



















 On se réveille tranquille.

C'est la matinée de repos que nous avions convenue hier en rajoutant la nav' du soir.
En attendant Mickaël pour l'ouverture du hangar, nous nous promenons dans la petite rue et découvrons les habitations locales. Gouttières décorées aux angles (curieux), tuiles avec éperons brise-neige, caméras vidéo, alarmes, pointes acérées aux sommets des portails d'entrée... Pourtant ces lieux ont l'air si paisibles !
















A son arrivée, nous partons tous les trois en ville prendre un café et faire quelques achats au supermarché.
Nous jetons ensuite un coup d'oeil aux ULM, un petit nettoyage rapide, on prépare la nav' suivante qui nous fera passer plus au sud sur les fins conseils d'Helmut




















Alain et Mickaël partent faire le plein des machines à la station. Son autogire école est prévu pour faire des baptêmes cet après-midi, il a aussi besoin de carburant. En faisant le plein, nous engageons la conversation sur les bidons de carburant souple, discussion poursuivie jusqu'à la base ULM.

























« Oups, j'ai oublié de payer la station ! » s'aperçoit Alain.
A peine la phrase terminée, le pompiste vient de nous rejoindre à la base et c'est Patrice qui repart régler nos dettes de voleurs en ville.

Les pleins fait, une connexion Wi-Fi est trouvée, nous sommes sauvés. Par chance et après nos hésitations lors de la préparation, Patrice avait pris son mini pc, il sera incroyablement utile tout au long du voyage. On consulte nos mails et la carte des fronts météo pour avoir une idée globale, Patrice redevient copain avec son GPS en rentrant tous les waypoints.






























Une contrainte vient également modifier nos plans : la hongrie est le théâtre d'un exercice militaire OTAN pour un mois, avec des zones spécifiques et qui ont leurs propres horaires d'activation.



















Helmut nous rejoint ensuite avec sa compagne. Nous sommes les 500èmes « Guest members » de Q'tai fly. Deux beaux sachets de noix locales nous sont offerts, vraiment sympa comme attention. Nous le caserons tant bien que mal dans nos bagages.
Helmut nous offre aussi la version en français de son bouquin, chouette !

Nous déjeunons sur place puis décollons cap au sud en début d'après-midi. On survole le volcan voisin, pas actif depuis... euh... très très longtemps !


















Le volcan Saghegy





La belle matinée calme a laissé place a un vent fort, du sud, donc de face. Le GPS nous casse le moral en revoyant sans cesse à la hausse notre temps de parcours estimé. Pour 45 mn théoriques, nous mettrons 1h20 en se faisant secouer près des reliefs du lac Balaton.






















Mais voilà, nous sommes des privilégiés. Rien ne doit nous être refusé et avec l'âme d'un Brett Sinclair plus que d'un Danny Wilde, nous atterrissons à la piste d'Hertel.

Bien, « et alors ?» nous direz-vous ?
Oh ! Rien de spécial, nous sommes encore sur une piste ULM, mais faisons deux pas vers les infrastructures adjacentes pour voir.
Le ciel grisonnant nous laisse peu de temps pour tout découvrir mais nous sommes dans une grande propriété, disons même un domaine. Une écurie, des calèches, deux héliports, et tiens aussi une Rolls-Royce. Tout est aligné au millimètre, pas une touffe de trop sur la pelouse.






















Bienvenue à l'aéro-hôtel  « Hertelendy Kastely », classé 5 étoiles. Petit paradis pour aviateurs... fortunés
Nous sommes venus pour découvrir ces lieux et grâce au coup de pouce du bouquin d'Helmut, nous avons droit a un pass'coffee, comprenez que nous sommes accueillit avec nos pulls de 3 jours et nos vieux pantalons pour déguster dans la bibliothèque un excellent gâteau et café parfait, servi par un personnel impeccable, dans ces lieux où la nuit est proposée à partir de 300€.

Ah oui, c'est super beau mais on ne va pas s'attarder ni claquer le budget nav' pour roupiller. A recommander pour ceux qui veulent faire forte impression auprès de madame ?

Mais le grain de pluie arrive et nous ne pouvons visiter l'hôtel en détails, hélas. On repart vers les ULM en pressant le pas, la pluie est juste là au décollage de 17h, on y échappe de justesse.

















Nous traversons ensuite toute la Hongrie d'ouest en est pour rejoindre Szeged, aérodrome douanier qui nous permettra le passage en Roumanie.
Le vol va durer 2h, la visibilité est mauvaise, nous composons toujours avec une dépression qui nous rattrape. Question visi cela empire sur la fin mais c'est encore acceptable.

















La phraséo aéro anglaise hésitante nous permet quand même de nous poser sans trop de soucis, on comprend qu'on est seul dans le circuit, le numéro de la piste en service... Eux comprennent qu'il y a deux zouaves en microtrucs volants qui speakent pas bien l'english... et qui viennent se poser.





















L'accueil est cordial, mais distant comme souvent dans les grosses installations. Néanmoins, un hangar est presque vide et nous pouvons parquer nos petites machines à l'intérieur sans problème. Il est trop tard pour téléphoner en Roumanie pour confirmer notre venue, nous verrons demain matin.
Un pilote pendulaire est là et nous sympathisons bien vite. Heureusement d'ailleurs car la ville est loin à pied et ici il n'y a rien à faire de spécial. Ni bar, ni resto, ni logement.
















Il nous dépose a un B&B et nous propose de venir nous aider demain. Adorable.
Le B&B est bien, mais nous pensons bénéficier d'un tarif pigeon (pas le voyageur, le touriste!). Bref, le prix est trop élevé pour la localité.


















Nous nous faisons indiquer un endroit pour se restaurer, on s'égare dans les ruelles après l'église en cherchant un restaurant. Ruelles qui sont dépourvues de voitures. Et quand il y a des voitures, elles sont plutôt récentes.

Le fastfood de la gare ferroviaire de Szeged fera l'affaire. Le personnel ne parle ni anglais, ni allemand ou même italien. Pas facile de savoir quoi manger, même en regardant la vitrine car les produits présentés sont parfois non classifiables, cuisine locale oblige.


















Une journée sympa de 3h30 de vol et 320km.

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